Envies d’ailleurs II : voyages en Russie

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Par Emeline Pipelier | Le 25 juin 2021 | Collections patrimoniales

Poursuivons notre série « envie d’ailleurs » avec une contrée qui, aux XVIIe et XVIIIe siècles, intrigue autant qu’elle fascine les Européens de l’Ouest : la Russie.

Commençons avec Adam Olearius, qui visite Moscou en 1634. Frédéric III, duc de Holstein, envoie une ambassade auprès du tsar afin de négocier un arrangement autour du commerce des soies. En tant que secrétaire, Adam Olearius fait partie de la délégation et livre un récit détaillé, jour par jour, de son voyage. L’ouvrage est un succès qui connaît nombre de rééditions et est traduit en français par Abraham de Wicquefort. L’exemplaire possédé par la médiathèque Jacques-Chirac date de 1727.

En novembre 1761, Jean Chappe d’Hauteroche prend part à un voyage initié par l’académie de Saint-Pétersbourg pour aller observer le passage de Vénus sur le Soleil à Tobolsk, en Sibérie. Ayant manqué le départ du navire hollandais sur lequel il devait initialement voyager (et qui fit d’ailleurs naufrage), il entreprend de rejoindre sa destination par un long voyage en voiture à cheval, puis en bateau (sur le Danube) et enfin en traîneau ! Ayant observé avec succès, le 6 juin 1761, le phénomène astronomique qu’il devait étudier, il reste sur place jusqu’au 28 août avant d’entamer son voyage de retour. Son Voyage en Sibérie, publié en 1768, mêle une description savante de la Sibérie intimement mêlée à ses souvenirs personnels ; pour les illustrations, il fait appel à Jean-Baptiste Le Prince, qui avait également voyagé en Russie dix ans auparavant. L’auteur n’est guère tendre avec l’organisation sociale du pays, ce qui suscitera la publication d’une Réfutation que certains attribuent à l’impératrice Catherine II elle-même…

C’est justement à l’entourage de Catherine II qu’appartient le médecin et botaniste berlinois Peter Simon Pallas. Ses voyages dans les différentes provinces de Russie sont traduits en français en 1793. Sa description, bien plus scientifique que celle d’Hauteroche est très attentive aux costumes et aux techniques des populations qu’il rencontre.

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